Un trajet épique
Si le trajet en train en 3ème classe d’Ayutthaya à Lopburi s’est avéré plutôt confortable, on ne peut pas en dire autant de celui-ci !
Lopburi Phitsanulok
Arrivés en garde de Lopburi, un gros doute s’installe en nous : doit-on retourner un peu vers le Sud pour faire le parc national de Khao Yai ou continuer comme prévu vers le Nord et Sukkhothai ? Après un quart d’heure devant le guichet, on finit par se décider : ça sera le Nord.
Le train se fait attendre mais finit par arriver. La chance que l’on avait eue lors du dernier trajet semble nous avoir quittée : on est trop loin sur le quai, il faut se déplacer avec nos 4 sacs pour regagner le premier wagon disponible. Du coup, beaucoup de locaux nous ont devancé et on rentre les derniers dans le train. Pas de chance : le wagon dans lequel nous sommes rentrés est rempli de petits thais, probablement une colonie de vacances. Le militaire qui gardait le wagon nous fait vite comprendre que nous ne pouvons pas rester.
Chargés comme 2 mules nous avançons alors dans le wagon suivant, complet lui aussi. L’allée centrale est saturée : imaginez un couloir de 80cm dans lequel se retrouvent les passagers n’ayant pas de place assise, mais également les vendeurs ambulants (cf. article précédent). Caro se fraie un passage et avance dans le wagon. J’essaie de la suivre mais me retrouve entre un vendeur de boissons et un autre de brochettes bien décidé à passer coûte que coûte. Je me trouve un peu de place sur le côté et préfère les laisser passer. « Dans 5 minutes ça va bien finir par se calmer et je pourrais avancer un peu plus facilement »… mais non ! Le ballet des vendeurs continue, me bouscule toujours autant, il faut avancer !
Je me lance alors dans la traversée du couloir, bouscule un peut tout le monde et finis par atteindre l’autre côté. Caro s’est calée devant une porte pour m’attendre. Le prochain wagon est une sorte de wagon bar, mais on ne comprend pas bien qui a le droit de s’y assoir. Caro demande à un thai en uniforme, qui lui dit que pour 300 bahts par personne nous pouvons nous y assoir pour tout le trajet (pour info, le billet de train coûtait 198 bahts). Elle négocie et il propose alors 100 bahts. Trop fiers et refusant la corruption en se disant qu’on pourrait récupérer des places assises un peu plus tard, nous refusons.
Caro s’engage dans le wagon suivant et débusque une place. On trouve même le moyen de caler presque tous nos sacs ! Quant à moi, je pose mon gros sac devant une porte d’entrée du wagon et m’assois dessus. Ca aurait pu etre pire : j’aurais pu être debout !
Et bien le pire arriva une heure plus tard : le train s’arrête et on frappe à la porte devant laquelle j’étais assis. Je regarde et vois sur le quai une dizaine de personnes chargées de nourriture, encore des vendeurs ambulants. Ils montent chacun leur tour dans le train, et ma place se retrouve squattée par un bac de poisson séché. Nouvelle position : debout dans l’entre-wagon, tête baissée (trop petit pour moi), et ça dura un peu plus d’une heure. Y’a pire me direz-vous, mais c’est sans compter sur ces vendeurs de nourriture !!! Pas 2 minutes sans que l’un d’entre eux ne me bouscule ou me fasse me déplacer pour pouvoir passer les brochettes ou pire : le poisson séché !
Finalement, le moment de grâce arriva : ils sont tous descendus, ont rembarqué leurs marchandises et j’ai enfin pu reprendre mon bout de porte pour la fin du voyage vers Phitsanulok, profiter du paysage qui défilait et d’un magnifique coucher de soleil.
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Ah bah ça a l’air pire que nos trajets en bus de la UDLA!! Caro comprendra (enfin normalement!)
Mais je suis fière de toi et ton engagement contre la corruption Quentin!!J